Yzeure est la quatrième ville du département de l'Allier avec 13 122 habitants et s’étend sur 4 324 hectares
L'origine de son nom se perd au temps des premiers Gaulois. Dérivant d’Iciodorum, le nom d’Yzeure a deux traductions possibles. La première : Itio est un nom de personne, et Dorum personnifie un petit village (la ville d’Itius). La seconde : Icio, Itio, Iccio est un adjectif gaulois lié à l’eau, et Dorum représente la porte, au sens du passage. Les Gaulois parlaient d’« eau passante » quand nous disons « eau courante ». L'occupation du site est attestée par la présence de plusieurs villages gallo-romains et d'officines de potiers actives du Ier et du IIIe siècle. L'agglomération se développe à la convergence des territoires arvernes, bituriges et éduens, notions gauloises. La période carolingienne apporte l'installation du comte d'Autun. Les sites de Bourbon fortifient et agrandissent leur territoire au XIIIe siècle. Les ducs de Bourbon établissent un siècle plus tard leur capitale à Moulins, sur les territoires des paroisses d'Yzeure : Saint-Pierre et Saint-Bonnet, paroisses primitives jusqu'à la Révolution…
Au début du XXe siècle, la ville n'est qu'une commune rurale avec de nombreux vignobles et un important artisanat de tuileries-briqueteries. Limitrophe au chef-lieu de département, la commune devient au cours de la seconde moitié du XXe siècle, une ville importante avec l'émergence de lotissements, de zones artisanales et industrielles et quelques grandes administrations préfectorales et départementales.
Plusieurs édifices composent le patrimoine de la Ville
L'église romane Saint-Pierre, située place Jules-Ferry, remonte au IXe siècle et fut transformée au cours des siècles suivants. L'ornementation de sa façade du douzième est remarquable. Le portail d'influence bourguignonne présente des chapiteaux ornés de monstres de motifs antiquisants et de modillons à décor fantastique. Dans la nef et les bas-côtés, 32 chapiteaux du douzième sont sculptés de rinceaux et de végétaux. Ce monument historique renferme un mobilier exceptionnel comme les bancs d'œuvre des corporations, les nombreuses statues classées des XIVe, XVe, XVIe siècles et la chaire datant de 1623.
Les visites sont libres tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h 45. Des visites guidées sont proposées sur réservation au 04 70 48 53 80 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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L'église Sainte-Jeanne d'Arc, inaugurée en 1972, présente des lignes sobres. La façade est ornée d'une grande croix en bois se détachant sur un vitrail au-dessus de l'auvent protégeant l'entrée principale. A l’intérieur, la nef unique est desservie par une allée centrale. La charpente est en lamellé-collé. Ne nécessitant pas d’appuis intermédiaires, aucun pilier ne vient gêner la vue. L’éclairage naturel est assuré par des canons de lumière verticaux aménagés de part et d’autre du chœur et en façade. Les vitraux colorés et non polis se situe de chaque côté de la nef et permettent la diffusion d’une lumière intense. L’excellente acoustique permet de donner des concerts de grande qualité.
Le château de Panloup, rue des Cladets, est une élégante demeure seigneuriale du XVIIIe siècle dont les tours à lanternons se détachent gracieusement sur les arbres du parc qui l’entoure. La porte menant à l’ancienne chapelle est surmontée d'un linteau à bâtière du XIIe ou XIIIe siècle représentant l’Agneau pascal. Ce château aux briques polychromes appartient à la Ville et sert d’accueil des enfants de l'accueil de loisirs. Le service Jeunesse y est installé. Les extérieurs se visitent librement.
Au sommet d’une colline arborée, le château de Bellevue, rue Emile-Guillaumin ou rue Aristide Briand, offre, comme son nom l’indique, un agréable panorama sur le bassin moulinois. Cet imposant édifice bâti entre 1881 et 1882 était à l’origine un établissement d’enseignement privé dirigé par les Jésuites. Hôpital pendant la Première Guerre mondiale, il devient la propriété du département de l’Allier en 1946 et héberge depuis de nombreuses administrations.
Le château de Bagueux fut vraisemblablement construit à la demande de Gilbert de Vauvrille, un très riche bourgeois dont le fils Antoine fut maire de Moulins. Il se caractérise par deux tous à lanternons, son appareillage de briques et son perron qui s'ouvre sur une cour dominée par un pigeonnier. Cette propriété formatait avec les Preux un vaste domaine. Il ne se visite pas.
Le château des Preux est une ancienne seigneurie. Plusieurs fois reconstruite, il reste la chapelle de la fin du XVIe siècle. Elle était l'un des buts de pèlerinage des Moulinois. Il ne se visite pas.
Le Parc, dans le prolongement de la rue des Tuileries en direction de Montbeugny, n’était à l’origine qu’une simple maison de campagne. Elle fut rachetée par la Duchesse Anne de Beaujeu (1461-1522), fille du roi Louis 11, épouse du Duc de Bourbon Pierre 2 et régente du Royaume de France de 1483 à 1491, afin de s’y reposer. Elle y réside fréquemment après le décès de son époux en 1503. C'est là qu'elle fit célébrer le mariage de sa fille Suzanne avec le connétable de Bourbon, Charles 3 de Montpensier. De cette période, il ne reste qu’une grosse tour ronde, propriété de la ville de Bagnolet qui en a fait une colonie de vacances. Il ne se visite pas.